Le meurtre de George Floyd a ravivé le mouvement Black Lives Matter. Depuis, l’ensemble des manifestations à travers le monde témoigne de la gravité de la situation. Si on se réfère au cas de Rodney King à Los Angeles en 1992, la violence policière est désormais filmée et, par le fait même, sert souvent de catalyseur à la révolte et la colère des minorités ethniques. Cette violence physique permet d'ailleurs de mettre en lumière l’insidieux racisme systémique, en nous soulignant que la violence frappe partout. Dans toutes les sphères de nos sociétés. Les bavures policières sont une chose, mais s’inscrivent aux côtés des iniquités salariales, des difficultés à se trouver un emploi à diplôme égal (entraînant ainsi des situations de pauvreté), et j’en passe. Le problème est gros et il ratisse large. Cette violence doit cesser.
La manifestation organisée par Orianne Akpavi, Ornella Yely et Kerwins Saint-Jean a été un succès. Près de 3000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Sherbrooke. Les organisateurs et les organisatrices peuvent dire mission accomplie. Les membres de la communauté sherbrookoise rassemblés dimanche dernier se sont unis pour la justice et l'équité. Des gens de toutes les origines et de tous les âges étaient présents. Toutefois, il était possible de sentir toute la colère et l’indignation des gens présents. La foule était à fleur de peau, notamment lorsque le Service de Police de la ville de Sherbrooke a refusé de s’agenouiller durant les huit minutes et quarante-six secondes de silence tenues en l’honneur de George Floyd. Le symbole est fort. Le geste est simple. Ce refus a visiblement créé un malaise dans la foule. Cependant, ce temps d’introspection était le plus important et également très émouvant. Il aide à faire prendre conscience d'une réalité fréquemment ignorée. C’est ainsi que je joins ma voix à celle de la radio universitaire CFAK puisque nous tenons à être un allié dans cette lutte. Il faut être à l’écoute, il faut en parler et, par-dessus tout, il faut dénoncer les actes répréhensibles.
Célébrons la diversité musicale. Célébrons la diversité littéraire. Célébrons les initiatives culturelles des minorités ethniques. Célébrons ensemble. Unis.
Nous remercions Photographie Doyon pour les deux photos présentes dans ce billet.
Paru le mercredi 10 juin 2020