L’importance des petites salles de spectacle indépendante

Par Alexandre Dumas-Gingras

L’annulation de tous les grands événements musicaux rassembleurs comme le Festival de jazz de Montréal, les Francofolies et le Festival d’été de Québec constitue une bien triste nouvelle, certes. Cependant, les événements qui font réellement rayonner la culture locale au quotidien dans une municipalité se trouvent dans les petites salles de spectacles indépendantes. Celles-ci vivent de grands moments d’incertitudes, et ce, à tous les jours. La crise du nouveau coronavirus, le confinement et les mesures de distanciation sociale n’aident définitivement pas la cause. La récente fermeture des Katacombes à Montréal, véritable lieu de rassemblement pour la culture dite underground, est un exemple criant : l’embourgeoisement du quartier aura finalement eu raison de la coopérative montréalaise. Ce n’est toutefois pas le seul emplacement à avoir fermé ses portes récemment, on n’a qu’à penser au Divan Orange, un autre très bel endroit de la métropole.

Sherbrooke, riche d'artistes émergents

Pour vivre et s’épanouir, les artistes locaux ont besoin d’une tribune. C’est ce qu’offrent les petites salles. Ici, à Sherbrooke, nous sommes chanceux d’accueillir d’excellents spectacles tant à La Petite Boite Noire, qu’au Murdoch en passant par le Bar le Magog ou par le Boquébière. Cette réalité est précieuse et ne tient souvent pas à grand-chose, si ce n’est du travail acharné de celles et ceux travaillant au sein de ces établissements. Ils restent à l’affut des plus récentes nouveautés musicales et s’assurent de fournir un lieu de diffusion de qualité afin de faire vivre la culture locale. Ces endroits se démarquent par la diversité des événements qu’elles offrent. On n’a qu’à penser aux spectacles de musique, à l’humour, à l’improvisation, à la littérature, ou encore à la danse. Ces événements nous permettent de nous réunir pour passer de si beaux moments tous ensemble, au quotidien; des moments riches en émotions et en rencontres de toutes sortes.

Le but de cet article vise à vous sensibiliser à la précarité économique que vivent les propriétaires des petites salles de spectacle et à promouvoir la fragile culture locale, pas seulement en ce temps d’incertitude, mais aussi à l'année. La solidarité et l’entraide sont nécessaires plus que jamais. On oublie trop souvent que ces endroits ne bénéficient pas du capital des grosses corporations tel qu’Evenko, pour ne nommer que celle-ci. Alors, si l'on veut continuer à recevoir les meilleurs artistes de la province, encourageons local ! La culture à plus petite échelle, c’est beau, c’est vrai, c’est vivant et c’est riche.

Paru le jeudi 14 mai 2020

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