Les quotas francophones au Québec

Par Éric Laverdure

Comme un disque grafigné qui saute et qui revient continuellement à la même position, les grands conglomérats de la radio canadienne demandent encore une fois au CRTC d’abaisser les quotas de musique francophones pour leurs stations. Après un échec en 2015 avec la même demande, les grandes compagnies de communication redemandent au gouvernement de se positionner. Leur demande ferait passer le 65 % minimal de contenu francophone imposé à toutes les stations à un maigre 35 %.

Les artistes locaux et francophones peinent à se tailler une place dans le marché actuel, qui est de plus en plus compétitif. Nous voyons les quotas comme une façon pour eux de se faire connaitre, mais, aussi, de leur assurer la subsistance au niveau financier. La pandémie actuelle nous force à revoir notre modèle d’affaires et il serait peut-être temps pour les radios commerciales de faire de même en se positionnant en faveur d’une industrie québécoise.

On nous répondra peut-être que ce n’est pas en obligeant les Canadiens et Canadiennes à écouter du contenu en français qu'il y aura un impact direct sur les ventes. Cependant, il est nécessaire que le public soit exposé aux talents d’ici. C’est ainsi qu’il pourra être motivé à aller voir un spectacle, ou même à acheter un album d’un artiste qui le touche.

Enfin, il est un décevant de voir que des entreprises qui se font souvent voir en public comme les porte-étendards d’une culture québécoise sont toujours les premières à réclamer la réduction de celle-ci sur leurs réseaux. C’est en proposant aux artistes une tribune qu’on pourra améliorer la portée de leur œuvre et qu’on réussira à nourrir l’industrie culturelle plutôt que les géants des communications.

Remplissez l'enquête du CRTC et faites entendre votre voix! http://ow.ly/8Fqm50Ck76s

Paru le jeudi 19 novembre 2020

MERCI À NOS PARTENAIRES

2500 boul. Université, E1-1010
Sherbrooke J1K 2R1
(819) 821-8000 #62693
La station s’adresse à la communauté universitaire fréquentant l’Université de Sherbrooke, mais est aussi la référence musicale pour les mélomanes du grand Sherbrooke dont le plaisir est d’écouter une diversité musicale que seul CFAK peut leur proposer

En ondes